CLOTHILDE FRANCOIS en 2 ème année au Campus Sciences po du Havre
Mon expérience à Sciences Po
« Ces deux années à Sciences Po m’ont non seulement appris à comprendre le monde qui m’entoure, les dynamiques, les enjeux; mais aussi à beaucoup évoluer personnellement, comme c’est sûrement le cas de beaucoup d’étudiants dans leur formation postbac. «
PARTICULARITE DU CAMPUS DU HAVRE : au centre de relations euro-asiatiques
Le campus Sciences po Le Havre
Ce campus permet aux étudiants de bénéficier de 6 heures de cours d’une langue asiatique de leur choix -le chinois pour Clothilde. Il y a également un socle commun avec tous les campus de Sciences Po Paris, et certaines matières comme l’histoire ou les cours qu’ils choisissent sont orientés vers l’Asie, les enjeux qui sont généralement différents des nôtres, les relations qu’elle entretient avec l’Occident…
Le caractère ‘euro-asiatique’ implique la présence de beaucoup d’étrangers sur le campus, généralement d’Asie mais de partout dans le monde: 65% des camarades de classe de Clothilde sont étrangers.
Visionnez par exemple comment ils ont célébré le nouvel an chinois :
UN LIEU DE DÉCOUVERTES lié à son multiculturalisme.
« Tout ceci fait que ce campus est tout à fait incroyable: il est toujours possible d’apprendre quelque chose, bien qu’il ne s’agisse pas forcément d’un apprentissage scolaire. J’ai souvent découvert beaucoup sur la culture, les moeurs ou les états d’esprit des habitants -par exemple- d’Inde, de Chine ou du Japon au travers de mes camarades de promotion, et cela donne souvent lieu à des discussions passionnantes. « , nous confie Clothilde.
Elle ajoute par ailleurs : « Ces discussions sont non seulement extrêmement enrichissantes sur un plan personnel, mais permettent aussi parfois de nous ouvrir des portes, nous faire découvrir des centres d’intérêt, nous donner des idées d’études futures ou de carrières…
Ce fut mon cas: arrivée à Sciences Po avec l’idée de faire une carrière en Chine, de parler avec des étudiants chinois etc… J’ai découvert par une conjonction de plusieurs hasards la culture indienne, notamment via le club de danse Bollywood, mais aussi au travers de cours que j’ai pu recevoir sur la société ou la politique en Inde. Je n’y pensais pas du tout quand je suis arrivée sur ce campus mais aujourd’hui c’est un vrai centre d’intérêt qui me passionne, bien que je n’aie pas abandonné mon projet sur la Chine. «
LES CLUBS
Clothilde souligne également l’existence de clubs. « Les clubs sont une autre chose à mentionner si je veux rendre justice à mon campus. Celui-ci contient au moins une cinquantaine de clubs: pour les langues, les arts (danse: KPop, Bollywood, Contemporain, danse Chinoise; Wushu, Karate…), les sports (Basket, Football, Volleyball, même de la voile!). Il est même possible de créer un club! Tout cela rajoute à la diversité de mon campus, et le rend encore plus riche. « , précise-t-elle.
LE MINICRIT, une autre spécificité
Cet évènement consiste à présenter les clubs et spécificités de chaque campus à la fin de l’année.
« Tous les campus de Sciences Po Paris envoient une délégation dans une des villes qui nous accueillent, et nous nous affrontons sur les sports et les arts. C’est vraiment un moment unique, qui permet de rencontrer des personnes d’autres campus mais aussi de présenter, par exemple, des danses, qui ont demandé un entraînement intensif, même en période de partiels!
Le minicrit est l’un des meilleurs souvenirs qu’il me reste de ma première année: c’est un mélange de fierté liée à notre campus, d’esprit de compétition mais c’est aussi un très bon moment à partager avec les personnes de notre campus qu’on ne verra plus l’année suivante, parce qu’elles seront parties à l’étranger ou, cette année, parce que nous serons partis à l’étranger pour notre troisième année.
J’en profite pour dire que le Havre, bien que petit campus, a décroché la troisième place au minicrit l’année dernière, et la première place en danse pour la deuxième fois consécutive… »
Voici une petite vidéo tournée en 2016
ETUDIER : « un très gros décalage entre le lycée et Sciences Po… »
« J’ai commencé cette rétrospective en parlant des loisirs et des moments de plaisir liés à mon campus et mes études, mais il ne faut pas oublier que je suis avant tout là pour étudier. J’ai observé un très gros décalage entre ce qui était demandé au lycée et ce qu’on nous demande à Sciences Po, ce qui m’a valu quelques accès de panique avant les partiels lors de mon premier semestre au Havre.
Un esprit critique
« Cependant, je m’y suis habituée assez vite, et, au final cela m’a permis de développer non seulement mes connaissances et ma réflexion. Depuis que je suis à Sciences Po, la plus grande différence que j’ai remarquée est liée à mon esprit critique. C’est quelque chose que les professeurs demandent dès notre arrivée, et que, souvent, nous avons du mal à cerner.
Au fur et à mesure du temps néanmoins j’ai constaté un vrai changement dans ma compréhension du monde et de ses problématiques. Sans être politiquement engagée, je comprends mieux les choses, les relations internationales et les problèmes qui se posent à nos dirigeants (bien je ne pense pas du tout savoir y répondre!).
C’est très satisfaisant de pouvoir avoir sa propre opinion sans se baser sur ce qu’ont dit les médias seulement, mais à l’aune d’une analyse plus complète.
Une multitude de portes ouvertes
« Une autre chose que j’ai souvent remarqué et sur laquelle j’aimerais écrire: non, être à SciencesPo ne signifie pas qu’on veuille devenir personnalité politique! Bien que je m’intéresse à la politique et que j’exerce mon droit de vote correctement, je ne compte pas du tout faire une carrière en politique, et c’est le cas pour beaucoup de mes camarades également.
Sciences Po ouvre énormément de portes: la politique, bien sûr, mais aussi le journalisme, des carrières dans le droit, le commerce, dans l’urbanisme, dans des domaines au carrefour de plusieurs de ceux que je viens de mentionner… «
La ville du HAVRE
« Je trouve aussi important d’ajouter un petit mot sur la ville du Havre elle-même: cette ville a bien plus à offrir que ce qu’on laisse paraître! C’est une ville avec deux ou trois trésors, et, d’un point de vue architecture, passer de Lorient au Havre ne change pas grand-chose, passé de ville détruite par la guerre oblige. «
Soyons honnêtes …
« Inévitablement, il y a aussi eu des coups durs, et ce serait mentir que de dire que je n’ai jamais voulu retourner dans ma famille, là où je n’aurais pas à faire à manger en permanence, et là où je n’aurais pas à aller en cours magistral trop long…
Quelques grosses frayeurs ont aussi été au rendez-vous avant les présentations -notamment en Institutions politiques…- ou les partiels.
Je me suis aussi demandé parfois, si je n’aurais pas mieux fait de faire d’autres études, si j’avais ma place dans l’école etc…
Avec un peu de recul et « d’ancienneté », je dirais que je ne regrette pour rien au monde les efforts fournis lors de ma terminale pour préparer le très terrifiant oral d’entrée, ou même l’écrit. Ces deux ans ont été des plus riches sur tous les plans imaginables, ce qui sera sûrement le cas des années à venir également. »
L’ année prochaine …
« L’année prochaine ça ne sera plus le Havre qui m’accueillera mais la Chine: un autre expérience majeure à venir qui se terminera, je l’espère, par des compétences en langue chinoise grandement accrues. »