La ville de Lorient est une cité portuaire dont la fondation et l’essor ont reposé sur la
création et le développement de la compagnie perpétuelle des Indes fondée en 1664
par Jean-Baptiste Colbert. Cette dernière s’est enrichie grâce à son monopole
commercial avec l’Asie. Mais une partie de son succès économique a reposé sur la
traite négrière et sur l’esclavage puisque cette compagnie possédait des plantations
aux Mascareignes et avait des intérêts en Louisiane et à Saint-Domingue. Or, cet
aspect de l’histoire est ignoré par la majorité de la population de la ville comme en
témoigne chaque année la surprise des élèves à l’évocation de ce sujet en cours.
Ab oriente refulget : C'est de l'Orient qu'elle resplendit
Florebo quocumque ferar : Je fleurirai partout où je serai implanté
Réalisation d’une grande fresque sur le rôle de la Compagnie des Indes
En 2020-2021, des élèves de 1STMG3, 1G9 et 1G1 ont réalisé une grande fresque sur l’histoire de Lorient au XVIIIe siècle et sur le rôle de la Compagnie des Indes orientales dans la traite négrière.
Elaboration d’une exposition mobile
- Recherches documentaires sur la base de données « Mémoire des hommes »
- Analyse des documents fournis par les Archives départementales du Morbihan
- Visite du Musée de la Compagnie des Indes
- Sélection des documents à exposer
- Rédaction des textes et cartels pour le mini-musée
- Mise en forme des panneaux d’exposition
- Prêt de cette exposition à d’autres établissements de l’agglomération
Les 15 kakémonos
La traversée des mémoires
Le projet pédagogique de l’Institut du Tout-Monde est mené en coordination avec les académies de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Paris, Nantes, Rennes, Bordeaux avec le relais de la traversée en solitaire menée par le skipper Arthur Petrucci.
Des deux côtés des mers et des sables où la Traite a tracé et où ces esclavages ont grandi, toute mémoire partagée est la garante que nous nous efforcerons de renverser les gouffres. Edouard Glissant, Une nouvelle région du monde, 2006.
Poursuivant cet idéal d’une « mémoire partagée » suscité par Édouard Glissant, ce projet vise à faire des élèves les acteurs concrets de cette « Relation » que le poète appelait de ses vœux.
- une marche des Lycéens, une déambulation et une avancée menée « des deux côtés des mers », qui se proposera d’inverser symboliquement les triangles atlantiques de la Traite, en en faisant les motifs d’une nouvelle affirmation humaniste.
- le geste fort d’une Déclaration commune, provenant des élèves et concernant à la fois leur histoire et leur projection dans l’avenir.
- la traversée en solitaire du navigateur Arthur Petrucci, qui permettra de lier les espaces entre eux et sera le trait d’union maritime des élèves, dans la Caraïbe, avant que le relais ne soit pris par les élèves parisiens.