3
Après avoir obtenu mon baccalauréat l’année dernière, je n’ai pas commencé mes études supérieures, j’ai pris une année de césure.
En réalité, cela faisait un moment que je ne me voyais pas commencer mes études supérieures juste après avoir eu mon baccalauréat.
Au moment de faire mes vœux sur parcoursup, j’ai choisi des facs d’anglais en sachant très bien que ce n’était pas là que j’irais à la rentrée.
En effet, j’avais besoin d’une pause et envie de partir, de voyager, de découvrir la vie ailleurs.
Le woofing
Pour cette année, j’ai donc décidé de faire du woofing c’est-à-dire d’être nourrie et logée chez un habitant qui a besoin d’un peu d’aide dans son quotidien .
En fait, cela peut être une famille qui a besoin d’une sorte de fille au pair ou bien une personne âgée qui a besoin d’aide pour l’entretien de sa maison ou bien encore un agriculteur qui a besoin de main d’œuvre pour son exploitation…
En échange d’un toit et d’un couvert, on travaille donc quelques heures pour l’habitant, en général 5h par jour et le reste du temps, on en profite pour faire ce que l’on veut.
On n’est pas payé sauf si c’est l’offre de l’hôte pour nous faire travailler quelques heures de plus.
1ère expérience : fin septembre
Fin septembre, après avoir pris le temps d’organiser mon séjour, je suis partie en Irlande par bateau.
Je suis restée un peu plus d’un mois dans une ferme potagère dans le comté de Tipperary. Le travail était varié, physique et très intéressant.
Cette première ferme a été une très bonne expérience. Celle-ci m’a permis de me mettre en confiance et m’a prouvé que j’avais pris une bonne décision en faisant cette année de césure.
Par ailleurs, mes hôtes ont été accueillants et rassurants dès mon arrivée.
2e étape : Novembre
Au mois de novembre, je suis partie dans le Donegal pour m’occuper de chevaux dans une écurie de propriétaire.
Là, je vivais seule avec une autre woofeuse, une jeune Tchèque. Nous étions donc en autonomie au travail et « à la maison ».
Family time …mi décembre
Mi-décembre, je suis rentrée en France pour les fêtes. J’ai enfin découvert les vacances sans travail ni devoirs ! J’ai réellement profité de ma famille.
Actuellement … dans le comté de Galway
Et maintenant je suis actuellement dans une ferme potagère dans le comté de Galway.
Je vais sans doute y rester jusqu’au mois de juin car l’agriculteur pour qui je travaille propose de me payer un peu en plus de me nourrir et de me loger si je reste.
Le travail agricole est très différent à cette période de l’année. Je partage le travail et le logement avec un stagiaire portugais et une stagiaire irlandaise.
Je profite de tous mes jours de repos pour faire des randonnées, visiter ces trois comtés différents et ai aussi passé une dizaine de jours à Dublin.
Quelles démarches pour trouver des hôtes ?
J’ai trouvé mes hôtes de deux manières.
Pour les deux fermes potagères, cela s’est fait grâce à des contacts qui m’ont été donnés.
Pour mon travail dans le Donegal, je suis passée par l’application workaway. C’est un site sur lequel on peut trouver des woofing tous aussi différents les uns que les autres. Via ce site, on peut aussi contacter d’autres woofeurs et se rencontrer ; une woofeuse autrichienne m’a par exemple contactée, nous nous sommes rencontrées et avons fait une randonnée ensemble.
Attention, workaway n’est pas une organisation : elle n’offre pas d’assurance si l’hôte ne vous convient pas.
Mais rien ne vous empêche de partir sans justification car vous n’êtes pas sous contrat.
De plus, le site bloque tous les mauvais utilisateurs. Il faut aussi bien lire les avis laissés par les autres workawayers.
Pourquoi l’Irlande ?
Mon expérience n’est qu’un exemple. J’aurais pu décider de ne pas rester dans un seul pays.
Mais j’ai choisi l’Irlande car c’est un pays anglophone, ce qui me permet de perfectionner ma pratique de la langue.
De plus, l’Irlande est un pays dans lequel je me sens en sécurité (Il a d’ailleurs été élu l’un des pays les plus sûrs pour les voyageurs). Je suis une jeune femme voyageant seule, il est donc important de se sentir à l’aise lors des randonnées, des visites en ville et chez les hôtes.
Surtout, c’est un pays qui m’a toujours fait rêver et dont j’ai envie de découvrir chaque recoin.
J’aurais aussi pu être fille au pair et rester dans la même famille pour l’année. Mais ce n’était pas ce que je recherchais. Je voulais avoir plusieurs expériences.
Le mot de la fin
N’ayez donc pas peur de faire une pause, de faire quelque chose de différent.
Mon année n’est pas une année perdue, ce n’est pas une année qui n’est pas réfléchie et dont je ne retiendrai rien. Bien au contraire. Cette année, je l’ai prise pour moi, pour grandir, mûrir, gagner en autonomie, en responsabilité, en confiance en moi.
Cette option se développe de plus en plus. Nous sommes nombreux à avoir ce désir nouveau de voyage. Il faut en profiter, c’est sans doute le meilleur moment. On aura beau vous dire que ce n’est pas le cas, c’est faux, c’est toujours le bon moment si c’est ce dont vous avez besoin.