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Voici mon retour sur la fameuse « année internationale » de Sciences Po, celle dont il est déconseillé de parler à l’oral d’admission (les aspirants vacanciers n’étant visiblement pas les bienvenus).
Pour moi comme pour tous les étudiants depuis deux ans elle aura seulement duré un semestre, à cause du Covid-19 et des restrictions de places.
Les rêves d’exotisme (en Amérique latine pour ma part) se sont aussi compliqués puisqu’il était recommandé de viser l’Europe de peur de voir son échange annulé.
Grenade
J’ai donc jeté sans grand regret mon dévolu sur Grenade, ville que j’avais déjà visitée enfant et dont je gardais un souvenir merveilleux.
Empreinte de culture et d’architecture arabo-musulmane, la capitale du dernier royaume musulman d’Espagne (avant sa conquête en 1492) est une ville respirant l’histoire et le mélange des cultures.
Entre la montagne (la Sierra Nevada) et le soleil – la mer n’est pas trop loin non plus – c’est vraiment une destination de vacances de rêve !
J’ai pu profiter pendant un semestre de ses tapas et de l’ambiance festive dans les rues le soir.
Grenade est d’ailleurs la première destination Erasmus, c’est une ville extrêmement jeune avec énormément d’étudiants internationaux et de nombreux campus partout dans la ville.
Etudier à la faculté
J’ai étudié à la faculté de Sociologie-Sciences Politiques et à celle de Philosophie, dans des cours où il y avait presque exclusivement des élèves espagnols.
La langue n’a pas été un problème pour les suivre même si elle me limitait plus pour communiquer avec mes camarades (saisir des conversations rapides entre jeunes et y participer est plus dur que d’écouter attentivement un professeur).
Le modèle était assez différent des cours d’université en France (cours magistral / TD) et ressemblait plus au lycée avec quatre heures par matière données par un professeur unique ce qui permet de vraiment approfondir les sujets et j’ai donc adoré ces cours qui étaient pour la plupart passionnants et de grande qualité !
Une aventure humaine
La vie en colocation (grande colocation de 10 personnes) est aussi une partie importante de l’expérience : c’est socialement très enrichissant et malgré le temps court je me suis senti comme dans une grande famille.
Le milieu Erasmus permet aussi de rencontrer énormément de personnes venant de partout dans le monde et des associations organisent des voyages, des visites, des soirées.
Un cadre idyllique
Ca a vraiment été un semestre très intense et qui est passé à toute vitesse. J’ai apprécié au milieu de ce tumulte pouvoir prendre le temps de me poser, aller courir dans la montagne voisine, aller à la plage ou juste boire un verre tranquillement en regardant le coucher de soleil, ce que la ville permettait réellement puisqu’en dehors du tourisme et des étudiants le mode de vie n’a rien à voir avec celui d’une capitale.
C’est dommage de ne pas avoir pu passer un an là-bas : j’ai déjà envie d’y retourner.