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Retour sur un semestre d’échange à UBC

Pour ma 3ème année à Sciences Po, je décide de partir sur la côte Ouest du Pays à la Feuille d’érable, dans la ville de Vancouver.

Motivé par l’expérience d’un campus à l’américaine et de la découverte des grands espaces naturels de la Colombie Britannique, mon séjour à l’University of British Columbia a pu combler tous mes désirs.

Coucher de soleil sur le campus

L’UBC

L’expérience étudiante à UBC est incomparable avec ce qui peut exister en France. L’université est une ville dans la ville (60 000 étudiants) avec son hôpital, ses musées, ses restaurants, ses hôtels, son service de sécurité, etc. Le niveau de qualité des infrastructures rend la vie étudiante la plus agréable possible.

 

Vancouver

La ville fourmille de brasseries locales et d’endroits branchés mais y vivre est très onéreux du fait d’une crise du logement doublé d’un niveau de vie bien plus élevé qu’en France (et du reste du Canada). Niché entre l’océan pacifique et les montagnes, à 1h30 de Seattle, Vancouver est une ville qui vous invite à l’aventure et aux voyages sur le continent nord-américain. J’y ai fait des randonnées sublimes .

 

La West Coast

A 1h30 de vol de San Francisco, j’ai pu également partir en road trip d’une dizaine de jours avec deux amis sur la West Coast. Ce fut une expérience réellement marquante et formatrice.

Joffrey Lakes
Le Chief Trail
Notre bivouac au reveil, somewhere on the West Coast

Choc culturel

Finalement, je me suis retrouvé face à un choc culturel assez inattendu.

En premier lieu, j’ai découvert les natives studies, concernant les populations d’indiens d’Amérique qui vivaient sur la côte Ouest du Canada avant la colonisation par les anglais.

De plus, Les élections nationales avaient lieu pendant mon séjour. J’ai eu donc l’opportunité d’étudier en profondeur un système parlementaire et décentralisé aux antipodes de notre jacobinisme français.

J’ai également pu goûter (mais assez peu apprécié) au système universitaire nord-américain, où les étudiants sont très peu politisés et les débats peu fournis .

Cette expérience marque également une vraie prise de conscience politique des dangers du libéralisme économique. Que ce soit à Vancouver où les toxicomanes se piquent à même le trottoir en plein downtown, ou à Los Angeles qui fait se côtoyer Tesla, villas luxueuses et une population sans domicile fixe (afro américaine pour son immense majorité) qui se meurt lentement. Le niveau d’infrastructure et de services publics y est ridicule et nous avons pu constater durant notre road trip les dégâts environnementaux majeurs (cours d’eau interdits car présentant des taux de mercure trop élevés) qui existent en Californie.

Mot de la fin

Mon séjour en Amérique du nord fut donc passionnant, que ce soit par mes incroyables randonnées avec une faune et une flore sublimes, par la différence de culture estudiantine comme par la colère provoquée par la vue d’inégalités criantes.