Le programme en Langues et Cultures de l’Antiquité invite les élèves de première à s’interroger sur les catégories du Masculin et du Féminin.
Les conceptions du masculin et du féminin sont aujourd’hui, plus que jamais, discutées et questionnées. Découvrir les représentations antiques, dans leur diversité, invite l’élève à enrichir sa réflexion sur les modèles familiaux, le mariage et la sexualité.
Les récits mythologiques (travestissement, échange et confusion des sexes) permettent de penser la différence des sexes ; par ailleurs, philosophes, historiens ou poètes dramatiques montrent la réalité des statuts et des rôles sociaux respectifs de l’homme et de la femme. Enfin, les couples mythiques et historiques représentent dans leur diversité heureuse ou tragique les relations amoureuses hétérosexuelles ou homosexuelles.
La place assignée à la femme dans l’antiquité gréco-romaine
Un premier mythe. A travers le mythe de Pandore, les Anciens justifiaient la méfiance éprouvée par les hommes face à ce καλὸν κακὸν, ce « beau mal » dont les hommes ne peuvent se passer pour avoir « des fils semblables au père ». Au choix, une mort sans descendance ou la vie avec une femme, au coeur de chienne et au tempérament de voleur, selon Hésiode.
Un second mythe. Parce qu’elle a voté en faveur d’ Athéna dans le combat qui l’opposait à Poséidon pour donner un nom à la ville de Cécrops, la femme grecque fut tenue à l’écart de la citoyenneté : l’assemblée n’étant désormais plus mixte, les femmes perdent leur droit de vote, les enfants portent à jamais le nom du père et les femmes n’ont plus droit au qualificatif d’athénienne.
Le concours Matilda, « Buzzons contre le sexisme »
Hellénistes et Latinistes de Première participent à une belle aventure collective. Regroupés en équipes, ils mènent un projet qui leur ressemble pour dénoncer les stéréotypes de genre.
Cinq vidéos de 6’59 (générique compris), avec images et musique libres de droit, seront envoyées au jury fin mars 2021.
Les uns revisitent le mythe de la boite de Pandore, d’autres choisissent de mettre en scène sous la forme d’un théâtre de papier la journée d’une femme, d’autres encore misent sur la pertinence de symboles dans une mise en scène épurée, un duo de compositeurs musiciens écrit musique originale et chanson en latin macaronique, un élève propose une promenade intimiste en forêt, cadre propice à la réflexion.
Lyciame, Yuna, Léo et Andreas revisitent le mythe de Pandore
Quel mythe plus sexiste que celui de Pandore? Quelle réécriture en proposer sans tomber dans le piège inverse? L’idée est de montrer à travers un théâtre de papier que ce n’est pas en inversant les rôles des hommes et des femmes que la société en sera améliorée…
Maïwen, Louise, Suzanne, Guillaume, Owen et Hoël scénographient la journée d’une femme.
Dans un théâtre de papier, un homme vit les contraintes imposées aux femmes depuis les origines : pression liée à la liste infinie des tâches qui lui incombent dans le cadre familial et sexisme ambiant dès qu’elle sort de chez elle.
Anna, Loeïza, Solal, Léon, Jules, Paul et Nicolas choisissent la pantomime.
Dans un court film sans parole, garçons et filles revendiquent à travers un symbolisme de couleurs une égalité hors genres…
Pierre et Joshua, deux musiciens, proposent une composition originale.
Un patriarche explique à son fils et à sa fille le destin qui les attend. Coup de théâtre! Les rôles s’inversent, l’égalité est revendiquée, dans un clip énergique et spectaculaire sur fond de musique métal…
Jean-Yanis évoque le statut de la femme dans un monologue entrecoupé de témoignages modernes …
Tout d’abord, la création de la femme selon Hésiode, et son cortège de préjugés qui influent sur son statut social. Ensuite, le destin des femmes à travers l’exemple des Danaïdes, la peur de la femme guerrière (Amazones) qui trahit son genre. La difficulté à naître et exister quand on est une fille, comme en témoigne Leucippé. Le tout formulé au cours d’une promenade intimiste dans les bois.