« Merci pour ce prix » ? Ou « je ne vous remercie pas pour ce prix » ?

Tel est l’angle qu’ont suivi les élèves de 207 dans les discours qu’ils ont dû assurer devant une assemblée nombreuse réunie à l’amphithéâtre du lycée en ce vendredi 16 mai.

Il s’agissait en effet pour eux de défendre une femme oubliée de l’histoire en lui rendant hommage, ou, comme le suggère la lauréate de la finale, un « femmage ».

Ardents, engagés, concentrés, les élèves se sont montrés à la hauteur du projet proposé durant toute l’année en interdisciplinarité par Mme Deslandes (Histoire-Géographie), Mme Miscopein (Lettres) et Mme Tehery (Physique-chimie). Ils ont dû mener des recherches sur la femme de leur choix, dans leur domaine de prédilection, en vérifiant bien leurs sources, pour écrire et prononcer un discours en travaillant l’art de l’éloquence.

Le jury , composé de M. Martineau (proviseur-adjoint), Mme Kervadec (Espagnol), Mme Crec-Hriou (Documentaliste) et Romane Autrou (lauréate d’un concours d’éloquence, élève de TG 3, et membre du club Egalité) a dû longuement se concerter pour réussir à départager des candidats extrêmement brillants.

 

 

« Merci pour ce prix » : les podcasts

  • Léonard Le Ruyet a commencé par présenter Irena Sendler, une résistante polonaise ayant sauvé un très grand nombre d’enfants durant la seconde guerre mondiale, en rappelant la nécessité de l’humanisme.
  • Charles Bossard a ensuite défendu avec quelques pointes ironiques l’artiste française Suzanne Valadon, muse et inspiratrice de très grands noms de la peinture.
  • Puis Nessim Gauthey-Falah s’est insurgé contre le manque de reconnaissance à l’égard d’Emmy Noether, brillante mathématicienne allemande.
  • L’a suivi Hermance Castel par la bouche de laquelle s’est exprimée Temple Grandin, une femme autiste états-unienne à l’origine de progrès considérables dans le traitement des animaux.
  • Après quoi Sarah Quemet a défendu les atouts d’une femme remarquable dont le nom est connu sous nos contrées, l’océanographe Anita Conti, qui revendiquait de « ne pas être un garçon manqué, mais une femme réussie ».
  • Enfin Suzanne Bulckaert-Lucas a conclu par un vibrant hommage à Clara Campoamor, défenseuse espagnole du droit de vote des femmes, en rappelant ces mots célébres :  « He acusado las injusticias porque no quiero que mi silencio las absuelva. » « La libertad se aprende ejerciendola. » « J’ai accusé les injustices parce que je ne veux pas que mon silence les acquitte. » « La liberté s’apprend en l’exerçant. »

Suzanne a obtenu le premier prix, Nessim le deuxième et Hermance le troisième.

Buffet dinatoire préparé par les 207

Se rendant ensuite sur la pelouse du lycée, les élèves, leurs parents et leurs professeures ont bu le verre de l’amitié et ont partagé un repas sous le signe de l’ouverture au monde, chacun ayant préparé un plat en hommage à ses éventuelles origines venues d’ailleurs.

Un beau moment d’échange !

Création en cours d’un livre avec textes et discours audibles par QRcodes …