Juliette a souhaité restaurer un rite de l’ancien lycée découvert lors du bicentenaire : le Monôme.
Chaque année à l’époque du Mardi-Gras, un groupe des grandes classes, représenté par un « doyen », organisait Le Monôme. L’itinéraire de ce défilé de défoulement était déterminé en accord avec les autorités du lycée et de la Police locale.
Le Monôme
« Formez l’monôme, formez l’monôme, formez » criaient quelques dizaines de potaches en file indienne revêtus pour la plupart de chemises et de bonnets de nuit, les uns munis d’un pot de chambre, d’autres de crécelles, brandissant des caricatures de professeurs et de pions têtes de turc et hurlant des chants de corps de garde. Sur le socle de la statue de Jules Simon, tournant le dos à la Cité (on l’appelait parfois « Cul-vers-Ville ») érigée entre l’extrémité du cours Chazelles et le début de la rue du Morbihan, le doyen déroulait une sorte de long papyrus et haranguait la foule par un discours abracadabrant où, par exemple, Charlemagne déclarait sa flamme à Jeanne d’Arc après nous avoir fait bûcher et Mgr Dupanloup, entre autres, était porté aux nues. Les Platanes du vieux Bahut, 1990