L’inscription du corporel dans les textes de la Renaissance.

Le genre poétique du blason anatomique, qui fleurit en France dans la première moitié du XVIe siècle, valorise à la fois les délices de la chair et ceux du texte. Bref poème en rimes plates, généralement en octosyllabes ou décasyllabes, le blason célèbre une partie du corps (le plus souvent féminin).

Ce genre qui naît d’une compétition poétique lancée par Clément Marot en 1536 connaît en France un succès éditorial certain. Tous les poètes ont voulu imiter ce genre nouveau, accueilli par les dames avec d’autant plus de faveur qu’elles en étaient les inspiratrices.

 

Un projet éditorial autour de la poésie et de la gravure

En littérature, les élèves ont découvert le pétrarquisme qui idéalise la femme aimée ainsi que les genres du blason et du contre-blason.

Leur réflexion s’est portée sur la présence obsédante du « Carpe diem » en poésie amoureuse, sur l’image du corps à travers le temps, sur le genre des Vanités, sur les concepts de beauté et de laideur.

Après avoir expérimenté le dessin naturaliste à partir de planches anatomiques et de l’observation du corps humain, les élèves ont été initiés à l’histoire de la gravure.

 

Une initiation à la gravure d’épargne sur lino

Chaque élève a choisi une partie du corps humain ou des marques corporelles, qu’il a valorisées dans un poème. Le texte a ensuite été mis en tension avec l’image, une invitation à s’interroger sur la spécificité de chaque medium.

Après la gravure, le nettoyage du lino à la brosse et l’encrage. Enfin, dernière étape décisive, le frottage à la petite cuillère.

De l’art de graver…

La couverture, façon planche anatomique

Corps-Textes : la maquette

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Vernissage jeudi 10 juin au CDI.

En présence de la plasticienne Violaine Fayolle

Estel: « Ecrire en vers et faire des rimes nous a donné l’impression d’être des poètes. »

Pacôme: » La gravure, une activité très surprenante et très agréable à pratiquer ».

Lénaïc : « Quand la subtilité des mots se transforme en quelque chose de concret, en une chose que l’on a sous les yeux ».

Lanaé : « C’était intéressant de découvrir une nouvelle technique »!

Erwan : « J’ai découvert un moyen de canaliser mon énergie et de me concentrer sur une tâche précise. »

Jade : « Très bonne expérience et très belle rencontre avec Violaine »

Juliette :  » Des mots comme des bateaux se transforment dans la gravure »

Ce projet a été financé par la Région Bretagne

et le Lycée Dupuy de Lôme