Expo 1
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31 mars 2019

Seconde guerre mondiale : front de l’est

Si tu ne vas pas au musée, le musée ira à toi…

Du mardi 29 janvier au jeudi 7 février 2019 dans l’amphithéâtre du lycée a eu lieu une exposition atypique et inédite destinée principalement aux classes de première.
Grâce à une collection privée, l’équipe d’Histoire-Géo du lycée a pu faire découvrir un aspect finalement peu connu de la Seconde Guerre mondiale : le front de l’Est. Les nombreux panneaux d’explications et mannequins en tenue d’époque permettaient de mieux comprendre les temps forts de cette guerre d’extermination, de visualiser les combattants qui s’affrontèrent sans merci entre 1941 et 1945, de l’invasion de l’URSS par l’armée allemande jusqu’à la prise de Berlin par l’Armée rouge.

43 panneaux d’exposition retraçaient tous les aspects de cette guerre à l’Est. Du déroulement chronologique de l’affrontement en passant par la vie quotidienne des soldats, les femmes dans l’Armée rouge, les pilotes français du régiment « Normandie-Niémen », etc.

24 mannequins complètement équipés permettaient de visualiser les uniformes, les armes des combattants allemands et soviétiques entre 1941 et 1945.

A gauche, 2 soldats allemands lors de l’invasion de l’URSS à l’été 1941. A droite, un cavalier et un lieutenant d’infanterie soviétiques, en tenue d’hiver, lors de la contre-offensive devant Moscou en décembre 1941.

-Pourquoi un tel sujet ?
-Parce que c’est le conflit le plus sanglant de la Seconde Guerre mondiale (faisant environ 35 millions de morts), l’exemple « parfait » de ce qu’est une guerre « totale ». Le front de l’Est n’a certes pas été toute la Seconde Guerre mondiale, mais il en constitua le théâtre principal.
Dès le départ, Adolf Hitler mentionne une « guerre d’extermination », une « guerre totale ». Le conflit est ainsi tout le long caractérisé par son extrême brutalité sans commune mesure avec le front de l’Ouest, par une lutte pour la survie de chaque nation se caractérisant par un mépris des ressources engagées, aussi bien en vies humaines qu’en matériel, et une absence de discrimination entre cibles militaires et civiles (extermination de populations, destruction de villes, de milliers de villages, etc.).
-Parce que ses conséquences politiques, géopolitiques, mémorielles sont considérables. L’URSS sort du conflit comme la seconde puissance militaire au monde et dispose d’un prestige considérable. Aujourd’hui encore la « Grande Guerre patriotique » reste un élément essentiel de la mémoire du peuple russe.
De son côté, l’Allemagne est à genoux. Vaincue, occupée, diminuée territorialement, partagée entre Occidentaux et soviétiques, elle ne retrouve sa pleine souveraineté que près d’un demi-siècle plus tard. La fin du conflit à l’Est bouleverse les frontières de l’Europe de l’Est. Les Soviétiques font en sorte, dans les années d’immédiat après-guerre, de transformer les pays de l’est de l’Europe en satellites de l’Union soviétique, gouvernés par des partis communistes. Ce bloc de l’Est va par la suite s’opposer au bloc occidental dans le cadre de la guerre froide.
-Parce que les européens de l’Ouest méconnaissent presque totalement cette partie essentielle du second conflit mondial. Cette exposition a ainsi été l’occasion de corriger, en partie, cette lacune.