
Le blason de Lorient
Pour commencer la visite, un petit arrêt devant le blason de Lorient situé sur la façade de l’Hôtel de ville.
Chacun propose son interprétation : à droite, Neptune, ses chevaux de mer à queue de poisson, deux dauphins; à l’arrière-plan, le Soleil de l’Orient, navire de commerce construit en 1671 pour la Compagnie des Indes orientales.
L’activité portuaire de Lorient est ainsi mise en avant.
Naissance de la ville
Le groupe d’étudiants se dirige vers la partie la plus ancienne de la ville, le quai de Rohan. Sur un immeuble du XVIII° siècle, un balcon leur propose un rebus à déchiffrer… Une clé de sol, un vase… et l’énigme est résolue: l’immeuble a été construit sur un emplacement « mi-sol, mi-vase »! Cet hiver, les étudiants ont découvert les deux pavillons de l’Hôtel Gabriel en visitant l’exposition photographique Odysseus, un passager ordinaire dédiée à Michaël Duperrin à l’occasion des « Rencontres photographiques » ainsi que Mémoire portuaire, l’exposition de dessins et tableaux de Jean-Paul Jappé consacrés au port de Keroman. Ils se dirigent donc vers les moulins de l’Amirauté.
Vestige du début du XX°siècle
La chambre de commerce et d’industrie, édifiée en 1927 selon les plans des architectes L.-M. Dutartre, C. Caro-Picard et E. Ramonaxto, est un bâtiment de style Art déco en tuffeau et granit.
Que distingue-t-on en haut de la façade aux lignes géométriques?
Beaucoup reconnaissent un caducée (baguette surmontée d’ailes et entrelacée de deux serpents), attribut du dieu Hermès, le dieu du commerce…
La Reconstruction
Autre jeu de piste: la Reconstruction.
Au 59 rue du Port, une plaque commémore la pose de la première pierre le 12 mars 1949.
Pendant les travaux, les Lorientais sinistrés vivaient dans des baraques. Les étudiants ont découvert en cours ces conditions de vie faites de précarité et de solidarité à travers divers documents et recherches.
Une trentaine d’architectes lorientais ont proposé des constructions novatrices:
La « Banane, 1953 s’ouvre sur un jardin exotique et permet de relier le centre ville à la partie la plus ancienne de Lorient.
Une barre de logements collectifs courbe: original, non?
Les architectes :Tourry, Lindu, JB Hourlier, J. Bourgeois, J. Olivier, Brunerie
Les balcons de la résidence « Plein Ciel » de René Delayre, 1965, animent la façade et la font danser.
Un ensemble très graphique!
Un musée de l’architecture à ciel ouvert
Lorient, au détour d’une rue, invite à une vraie leçon d’architecture: l’immeuble de type haussmannien dialogue avec les habitats collectifs modernes aux balcons colorés, comme le propose depuis vingt ans la ville qui a élaboré une charte pour valoriser ce patrimoine.
Certains se remémorent un ancien voyage à Paris et s’efforcent de retrouver les caractéristiques de ces immeubles parisiens: pierre de taille, balcons, commerces au rez-de-chaussée, étages plus ou moins nobles selon la richesse des encadrements de fenêtre…
Des architectes contemporains s’invitent à Lorient
L’architecture contemporaine est présente à travers des bâtiments emblématiques de la ville inaugurés en 2003: le Grand Théâtre de Henri Gaudin ainsi que la Barre de la République remodelée par Roland Castro, tous deux évoquant harmonieusement la rade du port de Lorient.
Les sculptures dans la ville
Chaque étudiant choisit une sculpture dont il doit écrire la notice illustrée d’une photo. De véritables coups de foudre pour certaines, à n’en pas douter…
Jacques-Edouard Gatteaux, Hippolyte Bisson, 1833 – Fonderie Chapal, statue de la République, 1903 – Bernard Potel, Polig Monjarret, 2009 – Jacques Raoult, Figure de proue, 2010 –